AnglaisConstruit en 1923.
Inscrit à Douarnenez en 1948.
Ex. Saint Philibert
Armateur : Société BRETONNE DE NAVIGATION
Coût au lancement : 530000 francs.
Parti le matin de Nantes en direction de Noirmoutier, le navire de la Compagnie Nantaise de Navigation à Vapeur devait faire l'aller-retour dans la journée. Le Saint Philibert, caboteur dans l'estuaire de la Loire, fit naufrage au retour, le 14 juin 1931, avec plus de 500 passagers à bord (liste officielle : 467 passagers et 7 hommes d'équipage), seulement 8 survivants (chiffres de la presse).
Naufrage à la bouée du Chatelier, 3,2 millesau NWde la Pointe de St Gildas. Le naufrage serait dû à un coup de vent WSW alors que le courant de jusant, opposé au vent, était dans toute sa force, créant une mer très dure. Le sémaphore de la Pte St Gildas signale sa disparition à 18 heures 30.
Extrait de l'illustration (n° 4607 du 20/06/1931) : "Le Saint-Philibert était de construction relativement récente : 1923. D'une trentaine de mètres de longueur, il était assez large, mais avait très peu de tirant d'eau, étant surtout destiné à la navigation fluviale entre Nantes et Saint-Nazaire. De ce fait, sa stabilité n'était pas suffisante pour une navigation en pleine mer, c'est à dire sur grosses vagues capables de lui imprimer un fort roulis et, à plus forte raison, sur les vagues exaspérées des hauts fonds sous-marins.
Le jour de la catastrophe, il se surchargea, malgré un tonnage assez peu important, de plus de cinq cents passagers, c'est-à-dire d'un poids de 30 tonnes environ, représentant une fraction trop importante de son tonnage. Si encore cette surcharge avait été placée dans les fonds mêmes du bâtiment, le danger aurait été moindre. Mais, au contraire, cette surcharge fut accumulée dans les " hauts ", ce qui réduisait encore une stabilité déjà insuffisante. Bien plus, cette surcharge dans les hauts, au lieu d'être répartie entre tribord et bâbord, s'est trouvée précisément sur le côté qui penchait, étant sous le vent, à l'abri des embruns."
Le Saint-Philibert fut renfloué avec l'aide d'une société spécialisée de Hambourg. Il est ensuite remorqué jusqu'à la plage de Mindin pour échouage, où une foule à la curiosité malsaine s'est rassemblée pour assister au spectacle macabre. On retire encore de nombreux cadavres putréfiés qui sont ensuite transportés par le Paul-Leferme.
Coût du renflouement : 550000 francs
EN 1935, Le Saint-Philibert est réarmé et devient la gabarre "Les Casquets", À Bayonne.
En 1948, il est enregistré à Douarnenez comme caboteur, le "Saint-Efflam", pour la Société Bretonne de Navigation.
Sur internet on peut trouver l'histoire du naufrage du Saint Philibert, le 14 juin 1931.
En 1953, il est le sablier "Côte d'Amour", dans différents ports d'attache, notamment en Aquitaine. Il donnera toute satisfaction jusqu'à sa démolition en... 1979, soit 56 ans de navigation.
Ferraillé en 1985 dans la rivière du Trieux. Sous le nom de Côte d'Amour, armement PIRIOU.
Plus d'infos : http://trefaucube.free.fr/index.php?id=276
http://stphilibert.centerblog.net/rub-le-saint-philibert-.html
Complété avec les notes de Marcel Kernaléguen.
