La mort et le deuil de la pêche langoustière bretonne en Mauritanie

Auteur(s)
Pencalet-Kérivel Françoise
Année de publication
2008
Résumé
Douarnenez et Camaret se sont spécialisés au cours du xxe siècle dans la pêche langoustière au large des côtes mauritaniennes. En 1987, la CEE se substitue aux États membres et négocie un accord avec la Mauritanie. Cet accord est porteur d’espoir tant en Bretagne qu’en Mauritanie car il semble assurer la continuité de l’activité. Cependant, il entraîne la perte de l’exclusivité bretonne: en tant qu’État membre de la CEE, les pêcheurs portugais ont accès aux eaux mauritaniennes, les deux flottilles européennes, françaises et portugaises, deviennent concurrentes. Différents acteurs locaux, nationaux et européens interviennent politiquement pour la survie de la flottille langoustière. Les tractations échouent, l’activité à bout de souffle meurt. En effet, la pression croissante sur un stock fragile provoque sa surexploitation et sa rapide destruction. En 1989-1990, la flottille langoustière disparaît du paysage portuaire, prémisses des mutations de la pêche bretonne. De façon différente, Douarnenez et Camaret font le deuil d’une activité qui a contribué à leur développement économique et qui a marqué les populations littorales
Références bibliographiques
Annales de Bretagne et des Pays de l'Ouest, 115-4 | 2008, 173-200
Langue
Français
Breton
Mots-clés (ancien site)
Camaret, Douarnenez, Mauritanie, langouste