Les ouvrières de la mer - Histoire Des Sardinières Du Littoral Breton

Auteur(s)
Martin Anne-Denes
Année de publication
2015
Résumé
En 1880, la France est le premier, et le seul, pays producteur au monde de conserves de sardines et de thons à l’huile distribuées sur la planète entière. 160 usines échelonnées de Trébeurden au bassin d’Arcachon préparent les poissons bleus, débarqués par 15 000 à 20 000 pêcheurs et travaillés par autant d’ouvrières. Ces femmes travaillent dans des conditions très difficiles, dans le vent et le froid l’hiver, dans des fours l’été ; tous les jours où le poisson arrive et parfois 16 heures d’affilée pour que la précieuse sardine ne s’abîme pas. Les salaires versés sont les plus bas que toute la classe ouvrière perçoit alors en France. Et pourtant les mouvements de revendications des « filles de friteries » sont très rares et jamais organisés. Alors que le premier syndicat composé uniquement d’ouvrières est créé en 1874, pour assister aux premières associations syndicales féminines dans les conserveries de poisson, il faut attendre 1905 où, dans les deux plus grandes cités sardinières du pays, Douarnenez et Concarneau, s’ébauche une organisation structurée pour la défense de leurs intérêts, mais organisation éphémère dans un monde où le syndicalisme reste le privilège des hommes.
La lecture de ce remarquable ouvrage explique la formation du milieu maritime douarneniste et de ses particularités sociales et économiques, avec de nombreuses informations sur la vie dans le monde de la pêche au 20ème siècle
Références bibliographiques
Chemins de la mémoire, l'Harmattan, 195 pp., ISBN 2-7384-2300-0 (première édition : 1994)
Langue
Français
Breton
Mots-clés (ancien site)
monde maritime, femme, famille, ouvrière, usine, friture, sardinière, marin pêcheur, grèves, syndicats